PÉGASE

PÉGASE

Cheval ailé divin, Pégase est l’une des créatures fantastiques les plus célèbres de la mythologie grecque.

UN CHEVAL AILÉ

Pégase dont le nom semble provenir de pègè « source » est l’une des animaux fantastiques les plus célèbres de la mythologie grecque. Pégase (en grec ancien Pḗgasos et en latin Pegasus) est un cheval ailé divin, aussi rapide que le vent. Animal lunaire, Pégase est blanc, de la couleur de l’astre avec des ailes dorées, ayant pour père Poséidon, Pégase naît avec son frère Chrysaor du sang de la Gorgone Méduse, lorsqu’elle est décapitée par le héros Persée. Le mythe de Pégase connaît une large diffusion dans le monde antique Quand il frappait le sol de ses sabots, une fontaine en jaillissait, notamment la source Hippocrène du grec hippos (cheval) et krene (fontaine). Quiconque avait bu à l’une des fontaines trouvait l’inspiration poétique.

Le héros Bellérophon, descendant de la famille royale de Corinthe, réussit à capturer et dompter Pégase près de la fontaine de Pirène, grâce à des brides magiques offertes par la déesse Athéna.

Pégase permet au héros de le monter pour de vaincre la Chimère, créature fantastique dont le corps tenait pour moitié du lion et pour l’autre moitié de la chèvre, et qui avait la queue d’un serpent. La chimère, fille d’Échidna et de Typhon, vomissait des flammes et dévorait les êtres humains.

PÉGASE. La Chimère. Plat à figures rouges, Apulie, v. 350-340 av. J.-C.

La Chimère. Plat à figures rouges, Apulie, v. 350-340 av. J.-C. (Wikimedia Commons).

Bellérophon tue la Chimère en volant au-dessus d’elle et en la criblant de flèches plombées. Dans une autre version il utilise une lance garnie de plomb, que le souffle ardent de la créature fait fondre et qui lui brûle les entrailles.

PÉGASE. Bellérophon, Pégase et la Chimère, intérieur d’une coupe (kylix) laconienne, env. 570 av. J.-C.

Bellérophon, Pégase et la Chimère, intérieur d’une coupe (kylix) laconienne, env. 570 av. J.-C., The J. Paul Getty Museum, Los Angeles (USA).

Bellérophon est finalement victime de son orgueil, il entreprend de voler vers l’Olympe grâce à Pégase, s’estimant digne de devenir immortel et de séjourner avec les dieux. Mais Zeus, furieux le foudroie et Bellophoron chute et meurt. Dans une autre version, il ne meurt pas, mais il erre par le monde, aveugle, boiteux et solitaire.

Seul le cheval ailé atteint la demeure des dieux. Zeus transforme Pégase en constellation et le place dans le ciel étoilé.

Cette constellation est d’abord nommée le Cheval et ce n’est que plus tard qu’elle reçoit le nom de Pégase[1].

Selon Ératosthène, il s’agit de Hippè, la fille du centaure Chiron.

Constellation de Pégase (l’image à été retournée) dans le Johannis Hevelii prodromus astronomiae (également connu sous le nom d'Uranographia) par Johannes Hévélius. 1690.

Constellation de Pégase (l’image à été retournée pour des raisons pratiques) dans le Johannis Hevelii prodromus astronomiae (également connu sous le nom d’Uranographia) par Johannes Hévélius. 1690. Source : ciel-de-nuit.com

Pégase a un secret puisque les parties postérieures de Hippè sont invisible, afin que l’on ne sache pas qu’elle est de sexe féminin.

LE CHEVAL AILÉ CHEZ LZ CELTES

Le cheval ailé n’est pas inconnu des Celtes puisqu’il apparaît sur une des plaques du chaudron de Gundestrup.

PÉGASE. Dieu tenant deux petits personnages dans ses mains. Chaudron de Gundestrup, Ier siècle av. J.-C., Argent doré.

Chaudron de Gundestrup, Ier siècle av. J.-C., Argent doré. (Nationalmuseet de Copenhague).

Ce cheval ailé est représenté en compagnie de Cernunnos, le Maître des animaux qui tient un petit sanglier dans sa main. En face Orion dans la même posture facilement reconnaissable grâce à son fidèle chien. Il semble que ces images grecques et celtes remontent à un même répertoire d’images commun aux deux peuples.

©JPS2024

Image mise en avant :

Pégase volant à droite. Stater en argent Alyzeia (Acarnanie), vers -330 à -280. Source : © Classical Numismatic Group, Inc.

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NOTES:

[1] Ératosthène, Le ciel, Mythes histoire des constallations, Nil Éditions, Paris, 1998 p.93.

Voir également : 

Pégase — Wikipédia (wikipedia.org)