DRACULA

DRACULA DANS LA LITTÉRATURE ET LE CINÉMA

C’est la figure et le nom d’un ancien et cruel chef de guerre roumain qui a inspiré Bram Stoker, l’auteur de Dracula, pour son personnage mythique.

BIOGRAPHIE

Abraham « Bram » Stoker est né le 8 novembre 1847 à Clontarf, petit village au nord de Dublin au sein d’une famille protestante appartenant aux classes moyennes.

DRACULA. Bram Stoker (1847-1912) vers 1906.

Bram Stoker (1847-1912) vers 1906. (Wikimedia Commons).

De santé fragile, il doit garder la chambre jusqu’à l’âge de huit ans.  Lors de sa longue convalescence, Sa mère lui raconte de vieilles légendes irlandaises, des souvenirs personnels concernant la Grande Famine qui touche l’Irlande entre 1845 et 1852 ou de l’épidémie de choléra du début du XIXe siècle, à laquelle la famille de sa mère avait échappé. Ces histoires le marqueront toute sa vie. Sa scolarité est assurée par un précepteur, le révérent William Woods qui lui insuffle le goût de la lecture.

Plus tard, il étudie au Trinity Collège afin de préparer une carrière dans la fonction publique. En parallèle, il devient un sportif accompli.

DRACULA. Entrée principale du Trinity Collège (1837).

Entrée principale du Trinity Collège (1837). (Wikimedia Commons).

Cependant le jeune homme se passionne pour la poésie, notamment celle de l’américain Walt Whitman, et pour le théâtre après avoir assisté aux pièces d’Henry Irving, l’un des grands acteurs shakespeariens de l’époque.  Il obtient son diplôme en sciences et mathématiques en 1870. L’année suivante paraît son premier article, dans la rubrique théâtrale du Dublin Evening Mail (dont le copropriétaire est Sheridan Le Fanu, l’auteur du roman vampirique Carmilla). En 1878, Stoker épouse Florence Balcombe, jeune femme de dix-neuf ans également courtisée par le poète Oscar Wilde.

Florence Ann Balcombe dessiné par Oscar Wilde.

Florence Ann Balcombe dessiné par Oscar Wilde.

La même année le couple s’installe à Londres et aura un enfant, Noël, qui naît l’année suivante. Bram Stoker devient administrateur du Lyceum théatre.

Le Lyceum Theatre, Wellington Street, Londres en 1834. Source Arthur Lloyd

Son employeur est l’acteur Henry Irving qu’il avait admiré dans sa jeunesse. En parallèle, il écrit des critiques pour le Daily Telegraph ainsi que de nombreuses nouvelles. Stoker organise la tournée du Lyceum Theatre aux États-Unis en 1883, ce qui lui permet de rencontrer le poète Walt Whitman. En 1890 il rencontre Arminius Vambery, orientaliste et spécialiste des légendes de l’Europe de l’Est. La même année, Bram Stoker commence la rédaction d’un roman consacré au vampirisme. Finalement son roman le plus célèbre, Dracula est publié en 1897.  Dans les années qui suivent la publication de son chef d’œuvre, l’auteur de « Dracula » poursuit sa carrière littéraire et publie notamment en 1903 Le Joyau des sept étoiles. Bram Stoker décède le 21 aout 1912, à son domicile londonien, 26 St George’s Square.

Urne de Bram Stoker et de son fils au crématorium de Golders Green.

Urne de Bram Stoker et de son fils au crématorium de Golders Green. (Wikimedia Commons).

LE GRAND ŒUVRE DE STOKER

Dracula est publié en 1897. L’auteur a choisi un genre littéraire bien spécifique pour raconter son histoire : le roman épistolaire puisque le récit est raconté à travers des lettres, des journaux intimes et des articles de journaux.

Première édition de Dracula, 1897.

Première édition de Dracula, 1897. (Wikimedia Commons).

Dracula s’installe en Angleterre pour conquérir le monde, il veut propager le vampirisme, tel un virus qui contamine de façon exponentielle autour de lui.

Dans son roman Bram Stoker invente les codes du vampirisme en fusionnant les données du folklore est-européen concernant les vampires et en y introduisant ses propres idées.

Notes de travail de Bram Stoker pour Dracula.

Notes de travail de Bram Stoker pour Dracula. (Wikimedia Commons).

Dracula est décrit comme un non-mort qui a besoin de sucer le sang, le fluide vital, de ses victimes pour survivre. Il est également doté d’une force surhumaine. Le vampire est capable de déchaîner les éléments naturels, de se dématérialiser, de se transformer en chauve-souris ou en chien. Il est le maître des créatures inférieures qui lui obéissent comme le rat ou le loup.  Il est obligé de dormir le jour et n’est actif que la nuit car ses pouvoirs cessent dès les premières lueurs de l’aube. Le vampire est également capable d’établir une relation télépathique avec sa victime, il n’a pas d’ombre et son image ne se reflète pas dans un miroir. Ses points faibles sont son aversion pour l’ail, l’eau bénite, les hosties consacrées ou les croix. Il ne peut pas entrer dans une maison sans y avoir été invité. On peut le tuer définitivement en lui enfonçant un pieu dans le cœur ou en lui coupant la tête.

LE VAMPIRE DANS LA LITTÉRATURE

L’attrait pour le thème du vampire en littérature n’est pas apparu avec la publication de Dracula en 1897. Le premier auteur anglais à s’emparer du thème est le poète romantique John Stagg avec sa ballade The Vampire en 1810. Cependant le roman vampirique en tant que genre ne s’établit véritablement qu’avec le roman John William Polidori intitulé Le vampire et publié en 1819 qui met en scène un aristocrate buveur de sang directement inspiré de l’écrivain dandy Lord Byron. D’après la légende c’est ce dernier qui a lancé un défi lors d’une soirée entre amis alors que les convives s’ennuyaient : écrire un texte horrifique sur un non-mort. C’est Marie Shelley qui a relevé le défi avec brio en écrivant Frankenstein ou le Prométhée moderne (Frankenstein ; or, The Modern Prometheus) publié en 1818.

DRACULA. Frankenstein. Frontispice de l'édition de 1831.

Frontispice de l’édition de 1831. (Wikimedia Commons).

Lors de cette fameuse soirée, c’est également Lord Byron qui a donné à son secrétaire et médecin personnel John William Polidori l’idée du vampire pour son futur roman. Texte que l’on a attribué à Byron, ce qu’il a d’ailleurs toujours réfuté.

En 1847, l’année de naissance de Bram Stoker que paraît le roman Varney le vampire, ou le Festin de sang (Varney the Vampire, or the Feast of Blood) qui contribue à populariser le thème du vampire.

DRACULA. La page de couverture d'une réimpression de la série britannique Penny Dreadful, Varney the Vampire (1845).

La page de couverture d’une réimpression de la série britannique Penny Dreadful, Varney the Vampire (1845).

En 1872, l’écrivain irlandais Sheridan Le Fanu, publie le roman Carmilla.

DRACULA. Illustration de l'édition originale par David Henry Friston.

Illustration de l’édition originale par David Henry Friston. (Wikimedia Commons).

SOURCES ET INFLUENCES

Plusieurs faits et événements réels sont à l’origine du roman. La publication en 1872 de Carmilla de Sheridan Le Fanu qui popularise le thème du vampirisme à travers son récit fantastique dont l’héroïne Carmilla est une vampire. Féru d’occultisme et de spiritisme, Bram Stoker en auditeur assidu est sensibilisé aux légendes entourant Vlad Dracula lors des conférences données à Londres par un certain Arminius Vambery.

UN ÉTRANGE NAUFRAGE

Pour son roman, Stoker s’est inspiré lors de son séjour à Whitby (Yorkshire) des ruines de l’abbaye et du naufrage d’un navire, le Dmitry en 1885.

DRACULA. Les ruines de l’abbaye de Whitby au sommet de la falaise.

Les ruines de l’abbaye de Whitby au sommet de la falaise. Source : thewhitbyguide.co.uk

Ce bateau échoué sur les côtes du Yorkshire devient dans le roman la goélette Demeter, un vaisseau fantôme, à bord duquel Dracula rejoint l’Angleterre après avoir décimé l’équipage.

DRACULA. L’épave du Dmitry à Tate Hill Beach à Whitby en 1885

L’épave du Dmitry à Tate Hill Beach à Whitby en 1885. Photographie de Frank Meadow Sutcliffe, Colin Waters/alamy stock photo

MEURTRIER EN SÉRIE ET SOCIÉTÉ SECRÈTE

À cette époque la société victorienne est traumatisée par les meurtres atroces perpétrés en 1888 par Jack l’Éventreur, un tueur en série insaisissable. Qui se cache derrière ces crimes ? Être humain ou créature diabolique ?

La découverte du corps de Polly Nichols à la une du Penny Illustrated Paper, 8 septembre 1888.

La découverte du corps de Polly Nichols à la une du Penny Illustrated Paper, 8 septembre 1888. (Wikimedia Commons).

On a également dit de Stoker qu’il était membre de la société secrète Golden Dawn[1] (l’Aube dorée) — dont faisaient partie entre autres l’écrivain W.B. Yeats et le sataniste Aleister Crowley — qui était consacrée à l’étude des sciences occultes.

Aleister Crowley, écrivain et magicien anglais 1875-1947.

Aleister Crowley, écrivain et magicien anglais 1875-1947.

Un étrange manuscrit a particulièrement marqué les fondateurs de la Golden Dawn : La magie sacrée d’Abramelin le Mage, Or ce texte contient dans le chapitre XIII — nombre qui dans le Tarot est celui de « la Mort » — la description d’une opération de magie sacrée au cours de laquelle on peut réanimer un corps mort en lui adjoignant l’esprit. Ce qui en fait un corps vivant, mais imparfait puisqu’il lui manque un élément essentiel : l’âme.

UN CORPS SANS ÂME

L’appartenance de Stoker à cette société n’a jamais pu être prouvé, même si certains ont voulu voir dans Dracula un message réservé aux initiés. Cependant c’est dans un de ses autres textes que l’on peut déceler une influence du livre d’Abramelin le Mage, Le Joyau des sept Étoiles (The Jewel of Seven Stars) publié en 1903. Tout le récit s’articule autour d’une momie, celle de Tera, une mystérieuse reine égyptienne. Les hiéroglyphes inscrit sur les murs de la tombe semblent indiquer que la magie noire permet de réunir le corps et l’esprit de la reine Tera et de la faire revenir d’entre les morts. Selon les Anciens Égyptiens, l’être humain est composé du corps appelé djet , du ka qui est l’énergie vitale et un double spirituel et du ba, l’âme qui prend son envol à la mort du défunt. Le ka survit dans la tombe après la mort grâce au culte funéraire. Ainsi Tera serait un de ces corps sans âme évoqué dans le livre d’Abramelin le Mage.

Stoker s’est grandement inspiré de son ami et employeur, l’acteur et directeur du Lyceum Theater de Londres, Henry Irving pour le personnage du comte Dracula. Irving étant un interprète inspiré de Hamlet ou de Méphistophélès.

Sir Henry Irving dans le rôle du cardinal Wolsey pour une production de Henry VIII de William Shakespeare.

Sir Henry Irving dans le rôle du cardinal Wolsey pour une production de Henry VIII de William Shakespeare. © Popperfoto / Getty Images

Dans le mythe, Méphistophélès est un démon qui est envoyé par le diable pour tenter le docteur Faust avide de pouvoir. Ce dernier vend son âme au diable…

Extrait : "Méphistophélès dans les airs" (1828), de Eugène Delacroix.

Extrait : « Méphistophélès dans les airs » (1828), de Eugène Delacroix.

DE VLAD DRACULA À DRACULA

Bram Stoker a retenu plusieurs éléments entourant le personnage historique de Vlad Dracula pour créer son personnage de fiction.

Bien évidemment en premier lieu le nom même du prince valaque, Dracula, qui signifie « fils de Dragon » ou « Fils du Diable » ce qui semble tout à fait approprié pour un suceur de sang. Le fait que le vampire est originaire de Transylvanie, Vlad Dracula, bien que prince de Valachie, est né en Transylvanie, lors de l’exil de son père Vlad Dracul dans ce pays. Ensuite que le personnage du roman est un noble, le comte Dracula, alors que Vlad est un prince. D’ailleurs le Dracula du roman cite le Dracula historique en tant qu’ancêtre.

Et n’est-ce pas un des miens qui traversa le Danube pour aller battre le Turc sur son propre sol ? Oui c’est un Dracula ! Maudit soi son frère indigne qui vendit ensuite le peuple aux Turcs et qui fit peser sur tous la honte de l’esclavage !

Cet extrait de Dracula est une allusion directe à Vlad III Dracula et son frère Radu III le Beau qui s’est convertit à l’Islam. Ce sont sans doute les conférences londoniennes d’un certain Arminius Vambery (Hermann Wamberger de son vrai nom), grand orientaliste hongrois, qui a attiré l’attention de Bram Stoker sur l’histoire de Vlad Dracula en fournissant à l’auteur des informations concernant les mythes et légendes d’Europe centrale. On peut noter que le nom de Vambery ressemble étrangement au mot « vampire ». Malgré ce nom, Arminius Vambery a sans doute servi de modèle pour élaborer le personnage de fiction qui devient dans le roman de Bram Stoker l’adversaire de Dracula : le professeur Abraham Van Helsing, spécialiste des vampires.

Arminius Vambéry en 1895.

Arminius Vambéry en 1895. (Wikimedia Commons).

Au chapitre XVIII, Stoker évoque à la fois Arminius Vambery et le Dracula historique.

J’ai demandé à mon ami Arminius, de l’université de Budapest, de me communiquer l’histoire de sa vie, et il m’a mis au courant de tout ce qu’il en connaissait. Ce doit être ce même voïvode Dracula qui fonda sa renommée en traversant le grand fleuve et en allant battre le Turc à la frontière même de la Turquie.

Le château de Dracula imaginé par Stoker lui-même dans son livre pour enfant Under the Sunset, 1882

Le château de Dracula imaginé par Stoker lui-même dans son livre pour enfant Under the Sunset, 1882. Source flickr

DRACULA AU CINÉMA

Le succès de Dracula n’est pas limité au roman, c’est le cinéma qui a immortalisé le vampire de Stoker avec quelques belles réussites. Citons Nosferatu, ou une symphonie de l’épouvante (Nosferatu, eine Symphonie des Grauens) du réalisateur Friedrich Wilhelm Murnau (1922). Chef d’œuvre du cinéma expressionniste allemand.

Une image iconique du Nosferatu (1922) de Murnau

Une image iconique du Nosferatu (1922) de Murnau. (PRANA FILM / Collection Christophel).

C’est pour des raisons de droit d’auteur qu’un procès est intenté à la maison de production allemande en 1925 par la veuve de Bram Stoker. Pour éviter que les bobines du film soient détruites, le scénariste du film doit modifier les noms des personnages originaux, les lieux de l’action et certains événements. Ainsi Dracula, campé par l’étrange Max Schreck (le bien nommé puisque son nom signifie frayeur en allemand) devient le comte Orlock, alias Nosferatu. L’action quant à elle se déroule entre les Carpathes et Brême en Allemagne, au lieu de Londres dans le roman original. Si dans les films ultérieurs, Dracula cache sa nature prédatrice sous les dehors d’un séducteur charismatique et romantique, le Nosferatu de Murnau est un monstre repoussant avec sa face de rat et ses oreilles pointues.

Max Schreck dans Nosferatu le vampire de Friedrich W. Murnau.

Max Schreck dans Nosferatu le vampire de Friedrich W. Murnau.

Sans oublier que le film est le premier à lancer une idée géniale : les vampires sont vulnérables à la lumière du soleil.

Dracula de Tod Browning (1931) est un autre grand classique du cinéma d’horreur. Le rôle-titre est interprété par l’acteur hongrois Bela Lugosi qui livre une prestation à la fois inquiétante et séduisante du vampire. Le film d’Universal Studio est inspiré d’une pièce de théâtre à succès basée sur le roman de Bram Stoker.

Dracula (Bela Lugosi) ou le baiser mortel.

Dracula (Bela Lugosi) ou le baiser mortel. © Universal Pictures

Dans le rôle de Dracula, Bela Lugosi est devenu l’archétype même du vampire, à la fois redoutable et élégant avec ses cheveux gominés en V, sa cape au col relevé et son nœuds papillon blanc. À sa mort, Bela Lugosi a été inhumé vêtu son célèbre costume de vampire.

Toujours impeccable, l’acteur Bela Lugosi (né Bela Ferenc Dezso Blasko) d’origine hongroise, mais né en Roumanie.

Toujours impeccable, l’acteur Bela Lugosi (né Bela Ferenc Dezso Blasko) d’origine hongroise, mais né en Roumanie. © Universal Pictures

Autre grand classique, Le Cauchemar de Dracula (Dracula ou Horror of Dracula), long-métrage britannique réalisé par Terence Fisher (1958) pour la compagnie spécialiste des films d’horreur gothique en Technicolor : la Hammer Film Productions. C’est grâce à son interprétation légendaire du comte Dracula que Christopher Lee devient célèbre et peut entamer une carrière prolifique au service de l’horreur au cinéma.

Dracula (Christopher Lee), un séducteur ayant du mordant.

Dracula (Christopher Lee), un séducteur ayant du mordant. © Hammer Film Productions

Christopher Lee est remarqué pour sa grande taille (1 m 93) qui lui permet de tenir le rôle de la créature dans le film  Frankenstein s’est échappé de Terence Fisher (1957). Ce n’est que l’année suivante qu’il obtient son rôle emblématique de vampire, auquel il restera associé pour l’éternité.

Le grand Christopher Lee dans une prestation hypnotique du comte Dracula.

Le grand Christopher Lee dans une prestation hypnotique du comte Dracula. © Hammer Film Productions

Le film est porté par le face à face entre deux acteurs remarquables : Peter Cushing (Van Helsing) et Christopher Lee (Dracula). Peter Cushing avec son regard intense, son visage émacié et sa prestance toute britannique, est certainement le plus marquant des acteurs ayant interprété le rôle de Van Helsing, l’adversaire implacable de Dracula.

Van Helsing (Peter Cushing) et sa panoplie, croix, ail et eau bénite.

Van Helsing (Peter Cushing) et sa panoplie, croix, ail et eau bénite. © Hammer Film Productions

Et une mention spéciale pour Le Bal des vampires (The Fearless Vampire Killers, or Pardon Me, But Your Teeth Are in My Neck) de Roman Polanski (1967) qui mélange avec bonheur horreur et humour, ce qui est assez rare pour être signalé. Un pur chef-d’œuvre !

Ferdy Mayne assure les séquences horrifiques du film avec brio.

Ferdy Mayne assure les séquences horrifiques du film avec brio. © Metro-Goldwyn-Mayer

C’est Ferdy Maine qui tient le rôle du vampire, renommé pour des raisons de droits d’auteurs, le comte Von Krolock. Pour retrouver la magnifique fille du tavernier local (Sharon Tate), un chasseur de vampires gâteux (Jack MacGowran) et de son assistant maladroit Alfred (Roman Polanski) doivent affronter le comte et son fils qui préparent le bal annuel des vampires.

Ferdy Mayne et Sharon Tate dans le Bal des vampires de Roman Polanski, 1967.

Ferdy Mayne et Sharon Tate dans le Bal des vampires de Roman Polanski, 1967. © Metro-Goldwyn-Mayer

On peut également citer Nosferatu, fantôme de la nuit (Nosferatu, Phantom der Nacht) de Werner Herzog (1979) remake du film Nosferatu le vampire de 1922 avec le lunatique et colérique Klaus Kinski qui tient le rôle de Dracula.

Nosferatu, fantôme de la nuit avec Klaus Kinski et Isabelle Adjani.

Nosferatu, fantôme de la nuit avec Klaus Kinski et Isabelle Adjani. © Werner Herzog

Et pour finir, Dracula (Bram Stoker’s Dracula) de Francis Ford Coppola (1992). Le seul film qui fait le lien entre le Dracula historique et le vampire de Bram Stoker. En 1492, Vlad Dracula, chevalier roumain de l’Ordre du Dragon, part combattre les armées turques. Sa fiancée se suicide lorsqu’elle apprend la fausse nouvelle de la mort de son bien-aimé. L’Église considère le suicide comme un péché mortel, faisant de sa fiancée une âme damnée. Fou de douleur, Vlad renie l’Église et devient un vampire sous le nom de comte Dracula. Quatre siècles plus tard, Dracula désire quitter la Transylvanie pour s’établir en Angleterre.  Pour acquérir l’Abbaye de Carfax, le comte fait appel à Jonathan Harker, clerc de notaire et fiancé de la jolie Mina Murray. Au moment de la signature finale de la vente, Dracula découvre un portrait de Mina. La jeune fille est le sosie d’Elisabeta, la défunte épouse du comte…

Gary Oldman en tant que Vlad Dracula en Transylvanie et Comte Dracula à Londres. © Columbia Pictures

©JPS2024

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VOIR ÉGALEMENT LE PERSONNAGE HISTORIQUE QUI A INSPIRÉ BRAM STOKER POUR SON PERSONNAGE : VLAD III TEPES

SOURCES :

Matei Cazacu, Dracula, Éditions Tallandier, Paris, 2011.

Bram Stoker, Dracula, Nouvelles Éditions Marabout, 1978.

Vlad III l’Empaleur — Wikipédia (wikipedia.org)

RomValachie (hubert-herald.nl)

RomValachiaRulers (hubert-herald.nl)     casque avec corbeau casque et cimier

Des lettres rédigées par le vrai « Dracula » laisse entendre qu’il pleurait du sang – Sciences et Avenir

Nouveaux points de vue sur les Celtes et leur civilisation en Roumanie – Persée (persee.fr)

Le naufrage méconnu qui a inspiré le « Dracula » de Bram Stoker (nationalgeographic.com)

NOTES :

[1] De son nom complet : The Hermetic Order of the Golden Dawn in the Outer (littéralement L’Ordre hermétique de l’Aube dorée à l’extérieur).