LA TARASQUE DE NOVES

LA TARASQUE DE NOVES

Le Musée Lapidaire d’Avignon recèle un trésor d’une valeur inestimable : l’objet extraordinaire que l’on nomme à défaut d’autre chose la « Tarasque de Noves ». Comme le chaudron de Gundestrup, cet étrange objet révèle un pan entier des croyances des druides.

Il s’agit d’une statue de grande taille de 1.18 m de haut, taillée dans du calcaire qui représente un animal fantastique. Ce dernier dénommée également monstre androphage c’est-à-dire « mangeur d’homme », dont les pattes antérieures sont posées sur deux têtes masculines tandis que le monstre tient dans sa gueule un corps humain dont il ne subsiste qu’un bras et une jambe. L’animal fantastique est un mâle puisqu’il doté d’un sexe dressé. L’œuvre est datée entre 50 av. J.-C. et les premières années de notre ère. Fortuitement découverte au XIXe siècle près du Puech de Noves.

LE MONSTRE DE NOVES

Le nom de « Tarasque » est impropre puisqu’il ne s’agit pas d’une représentation de la Tarasque, animal fabuleux des légendes provençales qui hante les eaux du Rhône[1]. Monstre de Noves ou monstre androphage semble plus adapté comme appellation.

La statue était à l’origine polychrome, mais seule des traces d’enduit rouge sont encore visibles autour de la gueule et les griffes.

Le monstre de Noves, cette œuvre est datée entre 50 av. J.-C. et les premières années de notre ère. Musée Lapidaire, Avignon.

Le monstre de Noves, cette œuvre est datée entre 50 av. J.-C. et les premières années de notre ère. Musée Lapidaire, Avignon.

C’est dans en des temps incertains après la chute d’Alésia, bataille décisive de la fin de la guerre des Gaules qui voit la défaite d’une coalition de peuples gaulois menée par Vercingétorix face à l’armée romaine de Jules César en 52 av. J.-C., que le tabou sur la représentation des dieux imposée par les druides est tombé. C’est durant cette courte période d’une cinquantaine d’années que sont apparues quelques pièces extrêmement rares, comme le chaudron de Gundestrup, qui résument les croyances des druides. Moment charnière entre une période qui ne représente pas ses dieux et l’époque suivante qui montre un syncrétisme croissant entre les religions romaine et gauloise. Le monstre de Noves est donc d’une valeur inestimable et devrait de par son importance avoir sa place à côté de la Joconde au musée de Louvre.

LE DIEU DES ENFERS

Longtemps les archéologues se sont interrogés sur la nature exacte d’une telle créature, lion, loup, dragon ?

Pour connaître la signification exacte de cet animal fabuleux voir SAISON 2 ANNEXE 12 La Tarasque de Noves

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